Type de texte | source |
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Titre | Le Paradoxe sur le comédien |
Auteurs | Diderot, Denis |
Date de rédaction | (1770) |
Date de publication originale | 1830 |
Titre traduit | |
Auteurs de la traduction | |
Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | 2000 |
Editeur moderne | Chaouche, Sabine |
Date de reprint |
Le second — Aulu-Gelle raconte, dans ses Nuits attiques, qu’un certain Polus, couvert des habits lugubres d’Électre, au lieu de se présenter sur la scène avec l’urne d’Oreste, parut en embrassant l’urne qui renfermait les cendres de son propre fils qu’il venait de perdre, et qu’alors ce ne fut point une vaine représentation, une petite douleur de spectacle, mais que la salle retentit de cris et de vrais gémissements.
Le premier — Et vous croyez que Polus dans ce moment parla sur la scène comme il aurait parlé dans ses foyers ? Non, non. Ce prodigieux effet, dont je ne doute pas, ne tint ni aux vers ni à la déclamation de l’acteur, mais bien à la vue d’un père désolé qui baignait de ses pleurs l’urne de son propre fils. Ce Polus n’était peut-être qu’un médiocre comédien.
Dans :Polos, si vis me flere(Lien)